Le vol du goeland

un cri aigu résonne dans l'air. D'un vol circulaire vers la terre, un oiseau de mer vient se poser, sur le sommet d'un poteau, repliant ses larges ailes comme les voiles d'un voilier. De son regard perçant, l'oiseau scrute les hommes qui s'affairent en bas, dire qu'il y a quelques années l'oiseau était l'un d'eux! un marin, capitaine au long cours, revenu sous les traits d'un goéland.

Tournant la tête, le goéland observe une petite maison, avec une enseigne blanche "l'abri du marin". Il se souvient……

Qu'il était bon, cet accueil au port après tant de miles nautiques parcourus sur l'océan; qu'il était réconfortant de voir un être humain après des semaines seul en mer, sur son navire. Avoir des nouvelles de la famille restée au pays, téléphoner à sa femme et, ô miracle du monde moderne, voir le dernier né de ses enfants âgé de quelques heures à peine. Partager un moment en compagnie d'autres marins en buvant de la bière ou un soda, parler dans sa langue. Des jours et des jours en mer, avec un équipage multilingue, cela a quelque chose de Babel. On ne parle anglais que pour se comprendre..... Se détendre en jouant au billard, en écoutant chanter d'autres nationalités, en regardant la télévision. Oublier un instant les soucis du bord.

L'oiseau blanc étendit ses ailes et s'envola au-dessus du port, des navires, des hommes.

Tant que les foyers de marins existeront, tant que des hommes s'intéresseront au bien-être des gens de mer, chaque escale rendra le voyage moins pénible.


Cécile Aureau / Bénévole Escale Adour


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